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ces et de ses caresses. — On ne voulut pas nous entendre quand nous racontâmes les crimes innombrables commis par ces pseudo-martyrs dans leur propre patrie, durant les années néfastes de 1861, 1862, 1863, 1864.

Les Polonais, des criminels ! — allons donc ! — nous répondit-on. Les Ryll, les Rzonca, les Jaroszynski, les Chmielinski, qui tentèrent d’assassiner le grand-duc Constantin et le marquis Wielopolski, étaient, aux yeux de cette presse, les modèles du plus pur patriotisme. — Les Landowski, les Klimkiewicz, qui avaient versé de la strychnine dans la soupe des soldats russes, et les tuèrent à coups de poignards après avoir incendié leurs casernes, étaient des hommes parfaitement irréprochables. — Les ex-gendarmes pendeurs, qui assassinèrent par ordre du « Comité central polonais » plus de 6, 000 personnes, étaient à Paris les lions du jour ; on leur décernait les immunités du droit