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Faites vos souscriptions publiques, il n’est que temps, car la France n’aura plus l’envie de recommencer ses prodigalités en votre faveur.

Créez vos comités de protection nationale. La France, après vos sinistres équipées de 1871, se rappelle qu’elle a dépensé pour vous, pendant quarante ans, près de cent millions pour vous donner des secours. Vous, en échange de tous ces dons, des places dont on vous comblait, vous n’avez jamais cessé, comme le disait naguère M. Katkow dans la Gazette de Moscou, « d’être nuisibles à la France par vos intrigues ». Vous avez toujours abusé de l’hospitalité française. Tout en fomentant des troubles dans votre patrie lointaine, « vous n’êtes jamais restés étrangers à aucun des mouvements révolutionnaires en général et aux mouvements qui ont eu lieu en France en particulier ».

M. Thiers vous persécute ! Quelle perfidie ! Alors M. Guizot, qui a expulsé de France soixante-huit des vôtres sous le règne de Louis-Philippe, vous a également persécutés. Qu’avaient fait vos soixante-huit compatriotes ? Ils avaient pris part à l’émeute babouviste. M. Lamartine vous a aussi persécutés en faisant arrêter une cinquantaine des vôtres pour la ma-