Page:De Coster - Contes brabançons, 1861.djvu/182

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l’entendaient point parler, applaudissaient de tout leur cœur. Et l’or et l’argent lui venaient de tous côtés, au bonhomme.

Et il faisait de graves entrechats, et cela sans balancier. Et quand il eut bien dansé, il engraissa, prit du ventre, parut bien vêtu et s’assit sur sa corde et compta son argent. Il en avait beaucoup.

Et les bonnes gens applaudirent et on le saluait d’en bas, et on lui criait : « Sois heureux, honnête homme. »

— Ô bonnes gens, se disait Hendrik, que vous êtes bêtes !


VII.


Le capucin suivait : Hendrik parla :

— Que désires-tu ? lui demanda-t-il.

— Réponds toi-même, dit le capucin. Qui es-tu ? D’où viens-tu ? Que me veux-tu ?

— Je suis ton esprit ; je viens de l’enfer et ne te veux pas de bien.

— Qu’est-ce que cette corde ?

— Tu sais comme moi qu’en y dansant bien, on peut arriver à la prêtrise, au doyenné, à la nunciature, à la tiare