Page:De Coster - Contes brabançons, 1861.djvu/64

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leur place ici que dans la rue. Vous êtes en colère et vous avez envie de faire une scène à madame qui est déjà assez malheureuse comme cela. — Ici Kattau éleva la voix. — Mais je vous préviens que si vous le faites, je lui dirai, moi, ce que vous allez faire tous les deux jours à Bruxelles.

— Chut, fit Isaac, chut…

— Croyez-moi, dit encore Kattau, laissez votre pauvre femme en repos, et si vous ne l’aimez plus, du moins ne la tourmentez pas. Elle est innocente, et je vous assure qu’à sa place il y en a bien d’autres qui auraient depuis longtemps cessé de l’être.

— Tiens, dit Isaac, si j’allais l’embrasser.

— Oui, repartit Kattau, c’est une bonne idée ; madame sera peut-être contente de ramasser quelques miettes de la table de l’autre.