Page:De Figuris veneris ou les Multiples visages de l’amour (éd. Chat qui pelotte).djvu/126

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fer ; les cicatrices se referment et elles ne peuvent plus être fécondes. »

Aujourd’hui encore, le procédé est employé, ainsi que l’a fait remarquer Schneider à propos du passage de Columelle ci-dessus : on châtre les truies, les vaches, les juments, les brebis, en enlevant les ovaires ou la trompe de Fallope. Pourquoi ne croirions-nous pas qu’Adramyte voulait qu’on opérât de même sur le sexe féminin pour rendre les femmes stériles en leur enlevant l’organe où se cachent les ovaires ? Toutefois les anciens Égyptiens qui, au dire de Strabon XVII, page 824, avaient coutume « de se circoncire et de couper aussi les parties de la femme », semblent beaucoup moins avoir imité les mœurs lydienne, c’est-à-dire avoir retranché le siège intime des ovaires, qu’avoir enlevé le prépuce du clitoris, comme cela se pratique encore en ces régions. « Couper les parties de la femme » étant ainsi rapproché de « circoncire », il est raisonnable de comprendre qu’il s’agit d’une opération semblable, plutôt que d’une autre fort différente.

Mais revenons aux Tribades ; la Tribade bande, fouille le cunnus et le culus, ressent les jouissances les plus douces et procure à la femme qu’elle chevauche un plaisir, sinon régulier, du moins certain. Enfin, quoi ? elles font tout ce que fait le baiseur et le pédicon, sauf l’effusion de semence. Mais encore le coït de la Tribade n’est pas absolument sec, puisque toutes les femmes ont coutume d’éjaculer dans l’agitation de la volupté.

Lisons sur ce point, un entretien d’Aloisia :

« Et voilà que, sous les baisers dépravés de Callias c’est Tullia qui parle, par l’effet de ses caresses, de ses attouchements, je me sentis plus d’une fois mouillée de mon propre