Page:De Figuris veneris ou les Multiples visages de l’amour (éd. Chat qui pelotte).djvu/140

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ma vertu, disait Francisca ; je choisirai la plus belle de toutes, ma chérie, mais pour toi. Je veux ainsi satisfaire et tes goûts et les miens. » En disant ces mots, elle accélérait ses mouvements. Fernand se précipite sur le lit, tout nu. Les jeunes filles effrayées n’osent s’enfuir. Il enserre dans ses bras Francisca fatiguée de sa course ; il l’embrasse. « Tu as osé, débauchée, dit-il, souiller ma sœur si pure, si chaste. Tu seras châtiée. Je veux venger l’injure faite à ma maison. Tu vas subir mes ardeurs, comme elle a subi les tiennes. — Mon frère, mon frère, répond Enemonda, pardonne à deux femmes qui s’aiment ; ne nous livre pas au ridicule. — Nul ne le saura, dit-il ; qu’elle livre son cunnus, je vous assure toutes les deux de mon silence. »

Mais plus vigoureux encore et plus vivant est l’entretien d’Octavie et de Tullia la tribade, dans un autre entretien du même ouvrage ; n’omettons donc pas cette citation :

« Tullia. — Ne t’en va pas, je veux t’aimer. Ouvre tes cuisses.

Octavie. — Eh ! tu m’as toute ; ta bouche est sur ma bouche, tes seins sur mes seins, ton ventre sur mon ventre ; je t’embrasse comme tu me serres.

Tullia. — Lève plus haut les jambes, rejette tes cuisses par-dessus les miennes. Je suis pour toi, qui es toute neuve, l’artisan d’un nouveau baiser. Comme tu obéis bien ! ta complaisance répond à merveille à mon désir.

Octavie. — Ah ! ah ! ma chère Tullia, ma maîtresse, ma reine, comme tu me secoues ! comme tu t’agites ! Je voudrais que ces flambeaux fussent éteints. J’ai honte que cette lumière soit témoin de ma complaisance.

Tullia. — Va, applique-toi bien. Quand je m’élance, soulève-toi ; remue tes fesses en tortillant, comme je le fais