Page:De Figuris veneris ou les Multiples visages de l’amour (éd. Chat qui pelotte).djvu/31

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lassitude, nous nous laissâmes aller haletants dans les bras l’un de l’autre. »

La posture suivante, celle d’un homme couché sur le dos et pénétrant une femme qui lui tourne le dos, Rangonius l’a réalisée avec Octavie sous la direction de Tullia ; voici du reste, sur ce point, leur entretien tel qu’il est relaté dans les « Sigéa » :

« Rangonius. — Vois comme je bande. Mais je veux aller au but par un nouveau chemin.

Tullia. — Par un nouveau chemin, dis-tu ? Non, je te jure, quelle que soit mon envie du baiser, tu n’iras point par un nouveau chemin.

Rangonius. — Ma langue a fourché ; je voulais dire une nouvelle posture.

Tullia. — Laquelle ? L’idée me vient d’une, qu’on appelle « le cheval d’Hector ». Couche-toi tout de ton long, Rangonius, et que ta pique foudroyante se jette bien roide au devant de l’ennemi pour le transpercer. Bien.

Octavie. — Que dois-je faire, moi, Tullia ?

Tullia. — Debout, tourne le dos à Rangonius, enferme-le entre tes cuisses de façon que sa lance soit juste à l’entrée de ton fourreau. C’est cela même, tu es bien placée.

Rangonius. — Ô le dos digne de Vénus ! Ô les reins d’ivoire ! Ô les fesses brûlantes !

Tullia. — Assez d’outrages. C’est insulter au cunnus que d’encenser les fesses de louanges. Ah ! tu es sage, Octavie. Tiens, Rangonius, son cunnus gourmand a englouti ta rude mentule.

Octavie. — À moi, Rangonius, à mon secours, viens, viens…

Rangonius. — Voilà, Octavie, voilà… À toi, à toi…