CHAPITRE DIXIÈME.
le bon gentilhomme.
Les deux mois que Jules devait passer avec sa famille, avant son départ pour l’Europe, étaient déjà expirés, et le vaisseau dans lequel il avait pris passage devait faire voile sous peu de jours. De Locheill était à Québec, occupé aux préparatifs d’un voyage qui, en moyenne, ne devait pas durer moins de deux mois. Il fallait d’amples provisions, et monsieur d’Haberville avait chargé de ces soins le jeune Écossais, tandis que de leur côté la mère et la sœur de Jules encombraient les valises des jeunes gens de toutes les douceurs que leur tendresse prévoyante pouvait leur suggérer. Plus approchait le temps d’une séparation qui pouvait être éternelle, plus Jules était empressé auprès de ses bons parents, qu’il ne quittait guère. Il leur dit cependant un jour :