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Page:De Merejkowsky - Le Roman de Léonard de Vinci, 1907.djvu/151

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enveloppa d’un coup d’œil son laboratoire, fit un signe au domestique muet pour lui ordonner d’ajouter du charbon dans le four et alla au-devant de ses invités.


IV

Les invités étaient gais, ils sortaient d’un souper arrosé de malvoisie.

Parmi eux se trouvaient comme égarés le principal médecin de la cour, Marliani, homme expert en alchimie, et Léonard de Vinci.

Les dames entrèrent, et la cellule calme du savant s’emplit de parfums, de bruissements soyeux, de léger bavardage féminin, de rires pareils à des cris d’oiseaux. L’une d’elles accrocha avec sa manche le col d’une cornue qui tomba et se brisa.

— Ne vous inquiétez pas, signora, dit galamment Galeotto, je vais ramasser les débris de peur que votre joli pied ne se blesse.

Une autre, en voulant prendre dans ses mains un morceau de scorie, salit son gant clair parfumé à la violette, et un adroit cavalier, tout en serrant doucement les doigts abandonnés, essaya longuement, avec son mouchoir, d’enlever la tache.

La blonde Diana, palpitant d’une peur joyeuse, secoua la tasse pleine de mercure, quelques gouttes