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Page:De Merejkowsky - Le Roman de Léonard de Vinci, 1907.djvu/288

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— Assez, enfant, assez ! dit le duc, et l’attirant sur ses genoux, il l’enlaça d’une main et de l’autre caressa ses cheveux noirs, coiffés en bandeaux lisses sur les oreilles, avec une ferronnière dont le diamant en larme brillait au milieu du front.

Ses longs cils abaissés – sans ivresse, sans passion, froide et pure – elle s’abandonnait à ses caresses.

— Oh ! si tu savais combien je t’aime, toi ma timide, toi seule ! murmurait-il en aspirant avidement le parfum si connu de violette et de musc.

La porte s’ouvrit et, avant même que le duc eût pu desserrer son étreinte, la servante effrayée pénétra dans la pièce.

— Madonna ! madonna ! balbutiait-elle essoufflée, en bas, à la porte… Ô Seigneur, aie pitié de nous !

— Parle convenablement, repartit le duc. Qui y a-t-il à la porte ?

— La duchesse Béatrice !

Ludovic pâlit.

— La clef ! La clef de l’autre porte ! Je sortirai par la cour de derrière. Eh bien ! la clef ? Vite !

— Altesse, voici le malheur ! les cavaliers de la duchesse sont dans cette cour ! Toute la maison est cernée…

— Un piège ! murmura le duc en prenant sa tête dans ses mains. Comment a-t-elle su ? Qui lui a dit ?

— Personne d’autre que monna Sidonia, répondit la servante. Ce n’est pas pour rien que la vieille sorcière