Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Je t’ameray, quoy qu’il aviegne,[1]
Très doulx ami, or t’en souviegne.
XI
En ce printemps gracieux
D’estre gai suis envieux,
Tout a l’onnour
De ma dame, qui vigour
De ses doulz yeulz
Me donne, dont par lesquielx
Vifs en baudour.
Toute riens fait son atour
De mener joye a son tour,
Bois et préz tieulx
Sont, qu’ilz semblent de verdour
Estre vestus et de flour
Et qui mieulx mieulx.
Oysiaulx chantent en maint lieux ;
Pour le temps délicieux
Et plein d’odour
Se mettent hors de tristour
Joennes et vieux ;
Tous meinent et ris et jeux[2]
Ou temps paschour,[3]
En ce printemps gracieux.
Et moy n’ay je bien couleur[4]