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Trés noble duc d’Orliens, de nouvelles
A vo souhaid et d’amour vraie et pure,
De ris, de jeux et de notes nouvelles[1]
Resjouÿssanz, d’union sanz murmure
Et de tout ce de quoy tous bons ont cure,
De tout le bien qu’en corps bien ordenné
Il doit avoir, de paix qui tousjours dure
Ce jour de Pan vous soiez estrené.

De tous nobles, de dames, de pucelles
Et de chascun par communal jointure
Amé soiez, et de ceulz et de celles
Qu’oient parler, de bouche ou escripture.
De vous, prince de roiale faitture,
De leur salut loiaulz en tout régné[2]
Et de leur loz sanz fausse couverture[3]
Ce jour de l’an vous soiez estrené.

Prince excellent ou il n’a desmesure,
De ce livret qu’ay fait mal ordené,
De par moy, vo trés humble créature,
Ce jour de l’an vous soiez estrené.



XX

(A Marie de Berry, comtesse de Montpensier.)


Bon jour, bon an, bon mois, bonne novelle,
Ce premier jour de la present année
Vous envoit Dieux, ma chiere damoiselle

  1. XIX. — 11 A1 de totes n.
  2. — 22 B De leurs saluz royaulx
  3. — 23 B de leurs l.