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SECTION II. DE LA DYNAMIQUE. 2.^1

l'emploie, élever une masse avec une vitesse uniforme, qui, multipliée par cette masse, fasse un produit plus grand que cin- quante, la seconde étant l'unité de temps.

Dans les machines considérées physiquement, on est toujours p*»< i-«  au-dessous de l'effet dont on vient de parler , parceque l'inertie, mm pw le frottement, la roideur des cordes, etc., absorbent une partie do l'effort du moteur, qui, par conséquent, ne peut détruire | ! ' u ;* c ,te tcn ' dans la résistance qu'un effort moindre que celui qu'il détruiroit sans de pareils obstacles. On doit donc considérer le produit de l'effort du moteur, par sa vitesse et par la durée de son action , comme la limite de la valeur de l'effet de la machine, limite dont elle approchera d'autant plus, qu'elle sera plus parfaite, ou présentera moins d'obstacles à vaincre, indépendants de l'effort du moteur.

C'est faute de bien se pénétrer de ces vérités que, chaque jour, c*n >« pru- des hommes dénués d'une saine théorie imaginent des projets ^Xr'r. ' -V de machine extravagants, et s'engagent inconsidérément dans s v "J.TJt'u des essais infructueux, et souvent très dispendieux, sans compter c» *< ••<;<' »

ennui qu ils causent et le temps nu ils lont perdre aux compa- gnies savantes ou aux ingénieurs chargés d'examiner leurs pro- jets.

5o4« De pareilles erreurs , indépendamment des tentatives Sam «p«. inutiles auxquelles elles donnent lieu, contribuent encore à fSiJ'JZ éloigner de 1 esprit la notion exacte de l'utilité réelle que nous J£^ lM ™J retirons des machines, notion qui présente le vrai point de vue «wiei Le. sous lequel on doit les envisager pour travailler à leur perfection i«ui p«fw - et les appliquer plus utilement à nos besoins.

Le premier objet d'utilité des machines est celui que nous Piwfcrc*. avons déjà fait appercevoir plusieurs fois, qui consiste a fournir ««hinii? ™ le moyen de donner au moteur la direction la plus commode, et de pouvoir appliquer son action immédiate ailleurs que sur le corps à mouvoir. Cet avantage est inliniment précieux; car il arrive bien rarement, dans la pratique, qu'on puisse appliquer immédiatement à un corps les agents destinés à la faire mou- voir.

Les inventions qui ont pour but de perfectionner cet avan- .«*- tage dans les différentes machines , offrent au génie une carrière intéressante et utile : mais ce n'est encore là qu'une chose de simple commodité ; l'avantage essentiel des machines , celui qui appartient proprement à la théorie de la mécanique, consiste à augmenter , ou plutôt à modifier l'énergie du moteur, de manière à lui faire produire des effcLs qu'il ne produiroit pas sans elles. Tome 1. H h