I" PARTIE. PRINCIPES DE LA MECANIQUE. 35
nécessite de dire si c'est une force ou une puissance. En général, nous nommerons moteur toute cause capable de donner à un corps une certaine vitesse ou une certaine force accélératrice. Ainsi la pesanteur est un moteur qui communique à un corps une vitesse de 30,196 pieds au bout de la première seconde de son action.
Nous nommerons résistance la cause qui empêchera ou tendra à empêcher l'effet du moteur, lorsque ce moteur sera considéré comme appliqué à une machine.
Le levier lui-même a aussi différentes dénominations, suivant la manière dont il est appliqué : on le nomme levier du premier genre , lorsque le point d'appui est entre le moteur et la résis- tance ; levier du second genre , lorsque la résistance est entre le point d'appui et le moteur ; enfin levier du troisième genre, lors- que le moteur est entre la résistance et le point d'appui.
61. Après ce que nous avons vu tant sur l'impulsion directe "J^"^'"* 1 *» que sur la théorie du levier, nous pourrions, à la rigueur, ana-
lyser les effets de toutes les machines employées en mécanique; il en est cependant quelques uns qui, quoique susceptibles " n l t "'ur'?r d'être déduits du parallélogramme des forces, paroissent former p° r( « aU P tan une classe à part : ces effets sont ceux du coin , de la vis et des machines qui s'y rapportent , dont la théorie tient à celle du plan incliné. Nous ne pouvons donc nous dispenser de donner cette théorie afin de compléter des notions préliminaires oui doivent renfermer les principes de toutes les recherches à faire en mécanique. Cette manière de procéder nous paroît lumi- neuse , et en même temps agréable pour le lecteur, qui , en parcourant les sections suivantes , aura d'avance le texte des matières qu'elles traitent , et pourra les considérer comme le développement d'un germe qu'il a déjà dans l'esprit.
62. Soient (fig.16) AC et CB deux plans rectangulaires , et n fî AB un autre plan, tous trois perpendiculaires à celui de la plan- «'"» «> che; AB sera ce que nous nommerons un plan incliné dont la mqur ligne AC sera la hauteur et CB la base.
Je suppose qu'un corps M, placé sur le plan incliné , est sol- ,^ h j t Q X é dtt licite par un moteur dans la direction DF, et que DF représente P ™ la vitesse qu'il peut en recevoir si le moteur est une force , ou la force accélératrice dans le premier instant , si c'est une puis- sance. On voit que le corps ne peut pas suivre la direction DF, car le plan AB , suppose immobile , s'y oppose ; il sera donc obligé ae glisser le long de AB, et il s'agit de déterminer le mou- vement qu'il aura dans cette direction. Pour cela , je mené par