Page:De Prony - Nouvelle architecture hydraulique, Première partie, 1790.djvu/60

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

46 ARCHITECTURE HYDRAULIQUE.

nous observons à chaque instant, dans la Nature, des phéno- mènes de mouvement, où les directions des moteurs sont diffé- rentes , et il seroit bien utile d'avoir un nouveau principe qui pût rendre raison des effets résultants de cette diiîérence dans la direction des moteurs, c'est-à-dire une propriété qui fût telle que les plus compliqués de ces effets ne fussent que cette même propriété répétée et combinée de différentes manières,

95. Nous avons vu (42) quelle étoit cette propriété ou prin- cipe fondamental qui , avec les deux précédents , de Y inertie et de Y équilibre, sert de base à toute la mécanique. La propriété du parallélogramme des forces nous a conduits à la notion des forces composantes et des forces résultantes (44)> ^ icn entendu qu'on peut substituer au mot force les mots puissance, moteur, etc. Enfin nous sommes parvenus à établir un langage pour exprimer les différentes circonstances du mouvement composé.

96. On doit se rappcller qu'en analysant les premiers phéno- mènes sensibles du mouvement, nous y avons distingué (o et 78) i°. la longueur de l'espace ou de la ligne parcourue ; 2 0 . la forme de cette ligne ; 3°. le temps employé à la parcourir. Nous avons fait d'abord abstraction de la seconde de ces considérations, vu que nous n'avions aucun moyen de rendre raison des différentes courbes qu'un corps peut parcourir en se mouvant : la théorie du mouvement composé nous fournit à présent ce moyen ; et le principe de la décomposition des forces, joint à celui d'inertie, serviront à résoudre (45) tous les problèmes sur le mouvement polygone et curviligne , lorsqu'on aura les données que com- porte la nature de ces problèmes.

97. Le mouvement polygone et curviligne peut être déter- miné ou à priori, par des moteurs de différentes directions qui agissent successivement sur le mobile , ou à posteriori, par la rencontre d'obstacles qui modifient le mouvement primitif im- primé par un seul moteur. Dans ce dernier cas, le mouvement primitif étant donné, la nature , la position, et des obstacles, suf- fisent pour en connoître les modifications. Les articles (46) et suivants contiennent les cas généraux de cette théorie où l'on suppose que les obstacles sont des plans immobiles polygones ou courbes.

Du levier et 98, En traitant du mouvement composé, nous avons supposé fr , » pU w. t S que les différents moteurs agissoient immédiatement sur le mo- r"'»i , «r.ïiî« et en en ° et tous l° s cas possibles peuvent se réduire à celui- q.i ..>,-»,'[„,/- \> u Néanmoins lorsqu'il s'agit d'appliquer la mécanique à nos besoins, on emploie des machines dans lesquelles les moteurs