Page:De Sales - Introduction à la vie dévote, Curet, 1810.djvu/120

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naturelle dans la conclusion de la méditation. À l’égard des résolutions, qui sont les déterminations des affections, l’ordre naturel est de ne les faire qu’ensuite des affections et sur la fin de la méditation, parce qu’ayant à nous y représenter plusieurs objets particuliers et familiers, leur idée pourroit ouvrir l’esprit aux distractions, si elles étoient mêlées avec les affections.

Enfin, il est bon d’user de quelque colloques dans cet exercice de la volonté, adressant la parole tantôt à Notre-Seigneur, tantôt aux Anges, aux Saints, surtout à ceux qui ont eu part au mystère que l’on médite ; à soi-même, à son propre cœur, aux pécheurs, même aux créatures insensibles, comme l’on voit que David fait dans ses psaumes, et d’autres Saints en leurs méditations et en leurs prières.


CHAPITRE IX.

Des sécheresses de l’esprit dans la méditation.


SI vous ne trouvez pas de goût à la méditation, et que vous n’en sentiez pas votre âme consolée, ne vous troublez pas, Philothée, je vous en conjure, et lâchez de vous bien servir des observations suivantes. Faites quelques-unes de ces prières vocales, qui sont les plus douces à votre cour ; plaignez-vous amoureusement à Jésus--