Page:De Sales - Introduction à la vie dévote, Curet, 1810.djvu/18

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verez qu’un amas d’avertissemens que j’y donne de bonne foi, en tåchant de les appliquer le plus intelligiblement que je puis ; et à l’égard des ornemens de la langue, je n’y ai pas seulement voulu penser, ayant assez d’autres choses à faire.

J’adresse la parole à Philothée, parce que voulant rapporter à l’utilité publique, ce que j’ai d’abord écrit pour une seule personne, je dois me servir d’un nom commun à tous les Fidèles qui aspirent à la dévotion ; et ce terme, Philothée, signifie celui ou celle qui aime Dieu.

Considérant donc en tout cet ouvrage une âme qui commence à s’élever à l’amour de Dieu par le désir de la dévotion, j’ai partagé cette Introduction en cinq parties. Dans la première, je tâche, par l’avis et les instructions nécessaires, de conduire ce simple désir de l’âme jusqu’à la volonté sincère d’embrasser la dévotion ; et c’est ce qu’elle fait après sa confession générale, par une solide protestation qui est suivie de la très-sainte Communion, où se donnant à son Sauveur et le recevant, elle entre heureusement en son saint amour. Ensuite je la conduis à une plus grande perfection, lui découvrant deux grands moyens de s’unir de plus en plus à la divine majesté : l’un est la sainte Oraison par laquelle ce Dieu de bonté nous attire à lui ; et l’autre l’usage des Sacremens, par lesquels il vient à nous, et cela fait la seconde partie de cet Ouvrage. La troisième partie comprend tout ce qui est nécessaire à Philothée pour l’exercice des vertus les plus convenables à son avancement spirituel ; et je ne lui dis rien sur cela que de particulier, et que ce qu’il ne lui auroit pas été aisé de trouver