ailleurs, ni dans son propre fonds. La quatrième Partie est employée à lui découvrir les embûches de ses ennemis ; et je l’instruis de la manière dont il faut s’en démêler, pour suivre son chemin avec sûreté à travers tous les pièges. Enfin, dans la cinquième partie, je rappelle un peu Philothée à la retraite, pour se renouveler, reprendre haleine, réparer ses forces, et se mettre en état d’avancer toujours, et plus heureusement dans les voies de la sainte dévotion.
Notre siècle est fort bizarre, et je prévois bien que plusieurs diront qu’il n’appartient qu’aux Religieux et aux personnes qui font profession d’une vie dévote, de donner aux autres des conduites de piété si méthodiques, que cela demande plus de temps que n’en peut avoir un Évêque chargé des soins d’un diocèse aussi fort que le mien, et que c’est trop partager l’application de l'esprit qui est due tout entière à des soins plus importans.
Mais, mon cher lecteur, je réponds avec le grand saint Denis, que c’est spécialement le devoir des évêques de s’appliquer à la perfection des âmes ; parce qu’étant de l’ordre suprême entre les hommes, comme les Séraphins entre les Anges, le tems ne peut être mieux employé qu’à cette grande fonction. Les anciens Évêques et les pères de l’Église étoient pour le moins autant affectionnés à leur ministère que nous, et ils ne laissoient pourtant pas, comme leurs lettres nous l’apprennent, de vaquer à la conduite de plusieurs âmes qui recouroient aux charitables soins de leur prudence. Ils imitoient les Apôtres, qui, tout occupés de la moisson générale de l’univers, ramassaient néanmoins très-soigneusement, et avec