Page:De Sales - Introduction à la vie dévote, Curet, 1810.djvu/369

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nos désirs et par nos bonnes résolutions ; espérons qu’un jour nous aurons assez de force pour y parvenir ; vivons en attendant de l’esprit si doux de tant d’instructions que les Saints et les Saintes nous ont laissées ; et prions Dieu, comme le Prophète Royal, qu’il nous donne des ailes de colombe, afin que nous puissions non-seulement nous élever à la perfection de la vie présente, mais encore jusqu’au repos de la bienheureuse éternité.


CHAPITRE III.
De la nature des Tentations, et de la différence qu’il y a entre les sentir et y consentir.


IMAGINEZ-VOUS, Philothée, une jeune Princesse extrêmement aimée de son époux, et dont quelque jeune libertin prétend corrompre la fidélité par un infâme confident qu’il lui envoie pour traiter avec elle d’un si détestable dessein. Premièrement ce confident propose à la Princesse l’intention de son Maître ; secondement elle agrée ou désagrée la proposition ; et en troisième lieu, elle y consent ou la rejète. C’est de la sorte que Satan, le monde et la chair, voyant une âme attachée au fils de Dieu comme son Époux, lui font des tentations, dans lesquelles, premièrement le péché lui est proposé ; secondement, il