Page:De Smet - Lettres choisies,1875.djvu/382

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piété dès son enfance par les leçons et les exemples de ses pieux parents, il jeta dès lors les fondements des vertus chrétiennes et religieuses dont il donna, dans la suite, de si beaux exemples. Élève du collège de Termonde, son excellente conduite et ses succès dans les classes lui attirèrent l’estime et l’affection de ses professeurs et de ses condisciples.

Il avait un désir ardent de dévouer sa vie à la conversion des sauvages de l’Amérique. Après avoir obtenu le consentement de ses parents, il s’embarqua à Anvers, le 27 octobre 1833, et entra dans la Compagnie de Jésus au Missouri, où il commença son noviciat à Saint-Stanislas, près du village de Florissant, au commencement de l’année suivante, le 16 janvier 1834. Ayant fini son temps d’épreuve, il passa plusieurs années dans nos différents collèges. Son talent pour les affaires lui fit confier successivement la charge de procureur ou d’économe dans nos maisons de Cincinnati, de Saint-Louis, de Bardstown.

Partout le P.  Duerinck montra une exactitude exemplaire à remplir tous ses devoirs, et donna constamment l’exemple des vertus qui font le véritable religieux. Son zèle, son dévouement aussi bien que la franchise de son caractère, lui gagnèrent les cœurs, non-seulement de ses collègues, mais aussi des étrangers et même des protestants.

Grand admirateur des merveilles de la nature, il consacrait ses heures de loisir à en sonder les