Page:De Smet - Lettres choisies,1875.djvu/388

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soin de cet établissement, servent non-seulement à améliorer la génération naissante et à la former aux coutumes de la vie civilisée  ; mais leur bon exemple et leurs conseils ont évidemment une grande influence sur le bien-être de la population adulte.  »

Les nombreux émigrés qui se sont fixés dans le voisinage de la mission ont toujours montré la plus haute estime pour le P. Duerinck.

Les feuilles publiques ont annoncé sa mort comme une calamité qui non-seulement laissera un grand vide dans la mission indienne, mais causera de vifs regrets à ses nombreux amis, dans différents États, et surtout aux habitants du nouveau territoire, qui ont eu le bonheur de le connaître.[1] Il jouissait de l’estime universelle.

  1. Le P. De Smet, écrivant sa lettre le 23 décembre 1857, ne pouvait avoir connaissance de l’article suivant, où le Freeman’s Journal de New-York, du 2 janvier 1858, rend hommage aux vertus du religieux défunt. «  La mort si regrettable du P. Duerinck suffit en elle-même pour éveiller toutes les sympathies des catholiques  ; mais cette sympathie est augmentée par la réflexion qu’il était proche parent du P. De Smet. Le P. Duerinck, comme son cousin, a été un dévoué et zélé missionnaire parmi les Indiens. Depuis plusieurs années, il était chargé de la mission de Sainte-Marie. Ses supérieurs lui ayant donné l’ordre de revenir à Saint-Louis pour sa profession, il ne put trouver de steamboat pour son voyage, à cause des eaux basses du Missouri. Il s’embarqua donc sur un frêle canot avec quatre autres passagers  ; mais l’embarcation a été défoncée par un chicot, et le digne Père a été noyé avec deux de ses compagnons. Le P. Duerinck avait été notre professeur et était resté