LES chefs-d’oeuvre de la peinture étaient alors
réunis à Rome, et sa richesse, sous ce rapport, surpassait
toutes celles du reste du monde. Un seul
point de discussion pouvait exister sur l’effet que
produisaient ces chefs-d’œuvre. La nature des
sujets que les grands artistes d’Italie ont choisis se
prête-t-elle à toute la variété, à toute l’originalité
de passions et de caractères que la peinture peut
exprimer ? Oswald et Corinne différaient d’opinion
à cet égard ; mais cette différence, comme
toutes celles qui existaient entre eux, tenait à la
diversité des nations, des climats et des religions.
Corinne affirmait que les sujets les plus favorables
à la peinture c’étaient les sujets religieux. Elle
disait que la sculpture était l’art du paganisme,
comme la peinture était celui du christianisme,
et que l’on retrouvait dans ces arts, comme dans
la poésie, les qualités qui distinguent la littérature