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LIVRE III.

CORINNE

CHAPITRE PREMIER.


LE comte d’Erfeuil avait assisté à la fête du Capitole, il vint le lendemain chez lord Nelvil et lui dit : — Mon cher Oswald, voulez-vous que je vous mène ce soir chez Corinne ? — Comment, interrompit vivement Oswald, est-ce que vous la connaissez ? — Non, répondit le comte d’Erfeuil, mais une personne aussi célèbre, est toujours flattée qu’on desire de la voir, et je lui ai écrit ce matin pour lui demander la permission d’aller chez elle ce soir avec vous. — J’aurais souhaité, répondit Oswald en rougissant, que vous ne m’eussiez pas ainsi nommé sans mon consentement. — Sachez moi gré, reprit le comte d’Erfeuil, de vous avoir épargné quelques formalités ennuyeuses au lieu d’aller chez un ambassadeur, qui vous