de France et que les rois de France eux-mêmes ; ceux-ci eussent-ils succombé dans la lutte engagée entre ces deux fractions d’un même peuple, la dynastie française eût été changée peut-être, mais non la nationalité des Français.
II en était bien autrement de l’échec infligé par l’Angleterre à la France au dix-septième siècle. La communauté d’origine était oubliée depuis longtemps. L’ancienne noblesse normande avait disparu, absorbée dans la nation anglo-saxonne. La langue française était remplacée par un langage nouveau. La religion elle-même — un des liens les plus forts entre les hommes quand elle les unit, mais aussi une des plus violentes causes de haine et de guerres quand elle les divise — était devenue une barrière de plus entre les deux peuples.
La dynastie d’Angleterre n’était plus de souche française. Une maison allemande occupait le trône de Guillaume le Conquérant et de Henri Plantagenet. Rien de commun ne subsistait entre les deux peuples. La lutte qui venait de se terminer n’était plus une lutte de frères ennemis, c’était bien le combat acharné entre deux races qui se disputent l’empire du monde ; et dans cette lutte, la France venait d’avoir le dessous !
On est écœuré et triste à la fois de voir avec quelle indifférence cette honteuse paix fut acceptée en
français a cessé d’être la langue exclusive de la noblesse anglaise et que cette classe a commencé à adopter le langage qui n’était jusqu’alors que celui du peuple, la langue anglaise actuelle.