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PREMIÈRE PARTIE.


XCIII.


L’âge et l’expérience nous démontrent une vérité qui est humiliante pour la prévoyance humaine ; c’est que les événements les plus malheureux en apparence peuvent devenir la cause de notre bonheur, et que ce que nous désirons et recherchons avec avidité nous précipite souvent dans des malheurs incalculables.


XCIV.


Il arrive un âge où tout ce que l’on voit n’est qu’une répétition de ce que l’on a vu, et où on semble ne plus vivre que par habitude. C’est ce qui rend les vieillards si détachés de tout.


XCV.


Nous aimons la morale quand nous sommes vieux, parce qu’elle nous fait un mérite d’une foule de privations qui nous sont devenues une nécessité.