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PREMIÈRE PARTIE.

dominés par le genre de pouvoir et de séduction qui est notre partage.

En effet, la nature ne fait rien au hasard ; si elle nous eût destinées à la dépendance dans laquelle tant d’hommes voudraient nous retenir, nous n’aurions, nous ne pourrions pas même avoir l’idée de nous en affranchir, et il est évident qu’elle n’a voulu, par ces contradictions apparentes, que maintenir l’équilibre qui doit exister entre nous, puisque l’orgueil, les préjugés, l’autorité des lois, les injustices même de la force, n’ont jamais pu y porter réellement atteinte.


CLXII.


Quelques progrès que les lumières aient faits dans ce siècle, beaucoup d’hommes croient encore que l’instruction peut rendre les femmes pédantes, et surtout les arracher à leurs devoirs. Rien n’est plus faux ni plus ridicule que cette opinion. La femme qui est pédante parce qu’elle est instruite, aurait trouvé le moyen de l’être si elle eût été ignorante. La pédanterie est un