Page:De la Houssaye - Pouponne et Balthazar, 1888.djvu/113

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— Non, répondit monsieur Bossier, rien de déshonorant ne s’est passé entre mon frère et votre fille. Il refuse de l’épouser.

— Oh ! le gueux ! s’écria-t-elle, oubliant Vulcain dans sa colère ; y n’veut pas l’épouser, à ce que vous disions ? eh ben ! nous varrons… j’vas faire un zaricot d’son corps à c’te bambocheux… faites préparer ses billets d’enterrement… je n’vous dis que ça ! C’est ben sûr sorti d’la culotte à Cartouche et ça n’veut pas épouser une honnête fille !

— Vulcain ! dit mon aïeul.

Le nègre s’avança, tout prêt à exécuter les ordres de son maître.

— Oh ! l’horrible noirot ! cria la Térencine en se reculant ; ne m’touche pas ! ou j’trouverai l’moyen de t’rendre blanc en tournant ta peau à l’envers.

— Madame Théogène, dit mon aïeul avec cette noble dignité qui en imposait à tout le monde, même à la Térencine, combien estimez-vous l’honneur de votre enfant ? je suis disposé à vous le payer.

— D’l’argent ! s’écria-t-elle, c’est d’l’argent, que vous m’offrez ! oui c’est