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Page:De la Houssaye - Pouponne et Balthazar, 1888.djvu/132

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— Attendez là, leur dit-il, j’vas aller prévenir le père.

Les deux hommes s’assirent en silence : ils paraissaient vivement émus.

Tit Toine, accompagné de Baptiste, entra dans la chambre à coucher du prêtre qui, quoiqu’il ne fût que sept heures, se disposait à se mettre au lit.

— Grand Dieu ! s’écria-t-il en voyant paraître son enfant de chœur, toi Tit Toine ! et dans un pareil orage ! Pourquoi ta sœur ne t’a-t-elle pas gardé ? et comment se fait il que Baptiste soit avec toi ?

Tit Toine raconta au père Jacques l’objet de sa mission et termina par ces mots :

— Pouponne, alle dit qu’y faut vous dépêcher.

— C’est bien, dit le prêtre, va atteler la calèche pendant que je m’habillerai Il est inutile que tu m’accompagnes. Garde Baptiste avec toi jusqu’à demain et dis à Pélagie de vous donner à souper.

— Oui père, répondit l’enfant.

Et au moment où il allait sortir, il revint sur ses pas :

— Oh ! père, dit-il, j’avons oublié d’vous dire qu’y a là dans vot’ cabinet