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enseignait à lire, et grâce à lui, quand nous quittâmes le ponton, nous savions passablement lire et écrire.

— C’est une bonne chose que d’être éduqué, observa le vieillard et au moins Pouponne aura un mari qu’en saura autant qu’elle.

XIX.

— Au bout de deux ans, continua Balthazar, nous fûmes relâchés et alors nous nous dîmes qu’il fallait nous mettre à la recherche de ce qui restait de nos familles. C’était une rude tâche, car les Anglais nous avaient dépouillés de ce qui nous restait des cinq cents couronnes de la mère Thériot ; mais, nous avions une bonne dose de courage, et tantôt à pied, tantôt dans quelque charrette où l’on nous donnait passage par charité, nous arrivâmes à New York. C’est dans cette ville que nous trouvâmes quelques indices de ceux que nous cherchions. En parcourant les rues, nous nous vîmes en présence des affiches que Louis Comeau, le brave cœur, avait fait coller sur les murs de New York aussi bien que sur ceux de