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Boston, de Philadelphie et des autres grandes villes des colonies anglaises. Vous savez, je suppose, que pour guider nos malheureux frères dans leurs recherches, Comeau, le héros, envoie continuellement des émissaires avec des listes de noms qu’ils affichent partout. Sur celle qui était devant moi, je lisais, au milieu d’une centaine de noms ; Landry, Thériot, à la Louisiane, sur les bords du Mississippi. Ça devaient être les nôtres et il fallait aller les rejoindre. Voilà ce que nous nous dîmes, Périchon, et moi, et nous nous mîmes bravement en route. Dieu seul peut dire les difficultés, les entraves que nous rencontrâmes. Souvent il fallait nous arrêter pendant des semaines, pour travailler sur une ferme, afin d’y gagner de quoi continuer notre voyage. Une fois Périchon tomba malade et, pendant un long mois, il me fallut le soigner. Mais grâce au ciel, je vous ai retrouvé, mon père, et toutes mes infortunes sont oubliées Me voilà près de vous pour vous aider, pour vous soigner, vous et Pouponne.

— Ou plutôt pour me voir mourir, mon fils ; mais n’importe ! je ne puis