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Page:De la Houssaye - Pouponne et Balthazar, 1888.djvu/177

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tières, fut, qu’au bout de quatre ans, Pouponne avait devancé Charlotte dans toutes les sciences et faisait aujourd’hui les broderies les plus exquises, les plus charmantes qui, à cette époque, valaient des prix fabuleux.

Avouons que notre petite Pouponne aimait beaucoup la toilette, aussi grâce à l’argent qu’elle gagnait et dont une bonne partie était employée au confort du père Landry, elle trouvait moyen de s’habiller, (sans extravagance, bien entendu) avec une élégante simplicité que Charlotte elle-même ne pouvait rivaliser.

Plus il la connaissait et plus monsieur Bossier avouait que son élève était pour lui un objet de surprise continuelle. Le goût du beau semblait être inné dans cette jeune créature qui ne s’était jamais trouvée en face que des beautés de la nature. D’un rien, elle se faisait une toilette charmante, d’un tour de ses doigts agiles elle métamorphosait en objets charmants et gracieux les meubles les plus grossiers. Charlotte ne faisait rien sans la consulter et mon aïeul lui-même venait quelque fois à elle pour un conseil, ou l’appelait, lorsqu’il était