Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/174

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L’impuissance de conserver un dogme quelconque, ou d’obliger aucun homme à croire une vérité qui ne seroit pas évidente pour sa raison, a forcé les protestants de réduire le christianisme nécessaire à la seule morale. Mais ici renaissent les mêmes difficultés. Qu’est-ce que la vraie morale ? Qui le dira ? La même raison qui juge des dogmes, juge aussi des préceptes, et comment, n’étant pas obligé de croire, seroit-on obligé d’agir comme si l’on croyoit ? Il faudra que chacun se fasse sa morale, comme chacun se fait ses croyances ; et les devoirs à leur tour, devenus de