Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/178

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vertu de son indépendance, la raison peut ou nier tout, ou douter de tout, et qu’elle est même, comme nous l’apprend Bayle, nécessairement conduite de degré en degré jusqu’à cet excès, lorsqu’on en fait la règle de la foi. la philosophie de nos jours en convient expressément ; elle a bien vu que la souveraineté de la raison individuelle, qu’elle appelle aussi liberté de conscience, n’étoit qu’un principe de destruction, qui devoit, par son effet propre, renverser peu à peu toutes les vérités et toutes les croyances. Cet important aveu mérite d’être recueilli.

" C’est au seizième siècle que, pour la première fois, dans la série des évènements qui nous intéressent, on voit la liberté de conscience ouvertement et nettement érigée en