Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/281

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

c’est-à-dire l’état. Il est la dernière autorité à qui tout doit se soumettre. Ainsi, par exemple, lorsqu’en France le roi et les chambres auront plané et considéré avec calme, l’Eglise n’aura plus qu’à se laisser reprendre, corriger et réprimer. telles sont les maximes gallicanes, telles sont la sagesse et la mesure que commande l’amour du bien à tout homme public. M. l’évêque d’Hermopolis établit dans le même discours, comme il l’avait déjà fait ailleurs, une très fausse doctrine, lorsqu’il dit : " veut-on savoir avec précision jusqu’où s’étend la puissance ecclésiastique, ... etc. "

Que l’Eglise, société divine, ait reçu de Jésus-Christ, au moment il la fonda, tous les pouvoirs qui lui sont essentiels, rien au monde de plus vrai ; mais qu’elle ait, dès son origine et pendant les persécutions des empereurs, exercé ces pouvoirs dans toute leur étendue, rien au monde de plus faux, et rien même de plus