Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/93

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sont moins alarmants pour l’avenir.

On se corrige du vice ; rarement on revient d’une incrédulité précoce. Nous avons cité des faits terribles ; nous en garantissons de nouveau la trop exacte vérité ; et combien n’en pourrions-nous pas citer d’autres ? On dit qu’il auroit fallu taire ces faits : non, non, quand il s’agit d’avertir les parents des dangers auxquels ils peuvent, sans le savoir, exposer ce qu’ils ont de plus cher, quand il s’agit du salut des âmes, se taire est un crime, et dissimuler en est un plus grand.

La religion ne se commande point, elle s’inspire.

L’exemple général, l’esprit des institutions, l’influence des lois, voilà ce qui fait sa force et ce qui la conserve ; et c’est pour cela aussi, qu’à bien peu d’exceptions près, nos écoles publiques ne peuvent être que des écoles d’impiété, et par conséquent de mauvaises mœurs. Lorsqu’on établit dans un collège, à côté d’une chapelle catholique, un prêche calviniste, quel doit être, je le demande, sur la foi des élèves, l’effet d’un semblable rapprochement ? Protestant, catholique, chacun se moque de son culte, et ne voit dans la religion qu’une rêverie absurde, ou tout au plus qu’une coutume indifférente. Et qu’on ne croie pas remédier aux inconvénients d’un pareil système d’éducation, en plaçant à sa tête un évêque ; car l’unique résultat d’une si choquante inconvenance est d’abuser