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CHAPITRE II

La Manufacture du Pavé Saint-Laurent.


SOMMAIRE :


Jean Forasassi, dit Barbarino, est autorisé à rétablir à Rennes une manufacture de « terre émaillée » en 1748. — De Charmoy lui succède l’année suivante. — Sa chute en 1752. — Exploitation par une Société, — Acquisition de la manufacture par Duboys de la Vrillière en 1759. — Il sollicite divers privilèges ainsi que le litre de Manufacture royale. — Résistance de l’Intendant. — Intervention du duc d’Aiguillon. — Manufacture privilégiée. — Vente au sieur Leclerc en 1766. — Le conseiller Fourché de Quéhillac. — Leclerc demande pour son établissement le titre de Manufacture royale, qui lui est refusé. — Il sollicite des États de Bretagne un prêt de 30,000 livres. — On lui prête 1S,060 livres. — Il meurt insolvable en 1773. — Recours des États contre de Rongouét, caution de Leclerc. — Acquisition de la manufacture par Jollivet, en 1775. — Demandes d’emprunts aux États. — Refus de ceux-ci. — Jollivet s’associe son gendre, Philippe Binet, en 1777. — La veuve Binet. — Joseph-Louis Ménard achète la manufacture en 1856. — Essais de porcelaine en 1865. — Fin de la fabrication en 1887.

Aux xviie et xviiie siècles, la voie publique que nous appelons aujourd’hui rue d’Antrain portait, depuis la place Sainte-Anne et la place de la Visitation jusqu’à l’embranchement actuel de la rue Saint-Martin à gauche et de la rue de Vincennes à droite, le nom de rue de la Reverdiais. La partie Nord de cette rue était ordinairement désignée sous le nom de « quartier des Capucins, » en raison du voisinage du couvent occupé par les religieux de