Page:Dedieu - Montesquieu et la Tradition politique anglaise en France, 1909.djvu/403

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les Lettres anglaises. Que les conteniporaias lui ont reproché .cette indifférence et cette hostilité

III. — Raynal. — Il est anglomane décidé et partisan fougueux de la liberté. Mais sa haine pour l’idée parlementaire, Histoire du Parlement d’Angleterre [1748). La critique que l’abbé y entreprend de la Séparation des pouvoirs, des Corps intermédiaires. L’insuccès du livre et raisons de cet échec. Que montesquieu prend, à l’égard de la tradition parlementaire, une autre attitude 105

CHAPITRE V

LE VOYAGE DE MONTESQUIEU EN ANGLETERRE.

I. — Dans une première période, la pensée de Montesquieu se désintéresse de la pensée anglaise. Il commence son Esprit des Lois, où l’on voit bien le peu d’attention qu’il donne d’abord à l’Angleterre. — Le premier ébranlement vint des voyages ; la crise intellectuelle de Montesquieu en 1729

II — Montesquieu en Angleterre, l’évolution de ses jugements sur le peuple et le gouvernement d»» la Grande-Bretagne. Sous l’action du travail intérieur de sa pensée, il accepte enfin la solution parlementaire

III. — Il l’accepte encore, sous l’action des affinités de son tempérament avec le tempérament anglais : il portait en lui l’idée, le besoin de la séparation des pouvoirs, idée et besoin qui vont prendre une forme nouvelle en 1734. Montesquieu est alors complètement conquis à l’Angleterre 131

CHAPITRE VI

LOCKE ET MONTESQUIEU.

I. — Après avoir suivi la formation des idées constitutives de la théorie parlementaire, il nous faut examiner le caractère que l’on donne comme l’expression véritable de l’originalité de Montesquieu dans cette question de la liberté, sa puissance d’organisation et de systématisation, visible dans le XIème livre

II. -- Animosité avec laquelle la critique s’est occupée de ce caractère ; pour les uns, cette puissance est vraiment originale, pour les autres, elle doit être rattachée à certains écrivains politiques, soit anciens, soit contemporains de Montesquieu

III. — Nous montrons qu’elle dépend de l’Essai sur le Gouverne- ment civil de John Locke. Si Montesquieu ne doit pas au politique anglais sa méthode, il lui doit : 1» sa conception de la liberté