Page:Deherme - Aux jeunes gens.djvu/100

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

88 UN MAÎTRE : AUGUSTE COMTE

qu'ils nous apparaissent dans leurs rapports con- stants, puis s'évertuer à réaliser l'accord de notre conduite synergique avec nos pensées synthétiques et nos affections sympathiques. En un mot, il faut èîre rallié et relié.

L'image qui l'évoque dans notre cerveau est indif- férente : la vérité intelligible pour l'homme ne peut être qu'humaine. C'est l'idée sociale qui meut l'en- semble, qui oblige l'individu, soit par la persuasion, soit par la contrainte, qui s'approfondit en instincts, qui se dynamise en sentiments.

Notre existence ne prend un sens que si nous la considérons comme vouée au perfectionnement uni- versel, en élevant « au premier rang le perfectionne- ment moral caractérisé surtout par la subordination de la personnalité à la sociabilité ». C'est par là que nous nous incorporons vraiment à l'humanité que Comte définit : « l'ensemble des êtres passés, futurs et présents qui concourent librement à perfectionner l'ordre universel ».

VII La synthèse subjective.

I est son relativisme positif qui a conduit Comte à cette élaboration de la synthèse subjective. 11 n'en est pas de plus complète et qui satisfasse mieux le cœur et l'esprit, ni de plus exaltante pour toutes les énergies altruistes. Il n'y a qu'à en aménager tou- jours mieux les parties et — plus tard — à les embel- lir.