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UNE DIRECTION : LE POSITIVISME 10"

Nous avons donc à restaurer un esprit public. Son organe sera l'opinion publique éclairée, disci- plinée et dirigée.

a Le sentiment social même ne serait pas suffi- samment efficace, dit A. Comte, si l'opinion publique ne venait sans cesse fortifier les bonnes tendances individuelles. Le difficile triomphe de la sociabilité sur la personnalité n'exige pas seulement l'inter- vention continue de véritables principes généraux, aptes à dissiper toute incertitude quant à la con- duire propre à chaque cas. Il réclame aussi la réac- tion permanente de tous sur chacun, soit pour com- primer les impulsions égoïstes, soit pour stimuler les affections sympathiques. Sans cette universelle coopération, le sentiment et la raison se trouveraient presque toujours insuffisants, tant notre chétive na- ture tend à faire prévaloir les instincts personnels. »

La régénération des opinions et des mœurs qui résout toute la question sociale ne se peut effectuer que par la coopération de ces trois facteurs : l'intel- ligence qui enseigne, conseille et prévoit; l'amour qui préserve et exalte; l'énergie qui pourvoit et réa- lise. Le concours de l'intellectuel, de la femme et du prolétaire est donc indispensable. Le positivisme seul l'organise en déterminant leurs fonctions res- pectives.

IV La fonction de l'intelligence et les intellectuels.

Tous les affluents de l'anarchie sourdent de la tête. C'est pourquoi la première partie de l'œuvre