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4-2 UN MAÎTRE : AUGUSTE COMTE

mécanique et négative de l'État furent combattus il y a cinquante ans par Comte, et avec des raisons auxquelles rien de meilleur n'a été ajouté par les économistes allemands et italiens. »

En Angleterre, Stuart Mill, Buckle, Darwin, Bain. Herbert Spencer, Lewes et sa compagne George Eliot, etc., reçoivent ses rayons. Spencer avoue qu'il a été stimulé par contradiction. Ce serait plutôt par émulation. Mais il n'était pas de taille. Quoiqu'il prétende, néanmoins, il est de cette coulée. Voyez, notamment, sa théorie de l'art. Pour Darwin même, A. Fouillée a relevé dans certaines pages de Comte un exposé très net de la sélection naturelle et sociale. Ingram History ofpolitical économy, 1888) « rattache à Comte même l'évolution moderne de l'économie politique qui devient une dépendance de la sociologie ». De même, Alfred Marshall (Principles of économies. 1890). Les préjugés matérialistes de l'impérialisme mercantile, qui s'accordent si aisé- ment avec le théologisme protestant, ne laissent point d'en être ébranlés. Un des meilleurs disciples anglais, Richard Congrève, a écrit ces trois livres qui sont autant de scandales en Albion : Gibraltar, YInde, l'Irlande. Et le vénérable positiviste Frédéric Harrison est encore une voix de bon sens humain qui ne resta pas muette aux heures tragiques de

1914.

En Italie, tout un mouvement politique et social se réclame du positivisme. La Hollande, la Bel- gique, la Scandinavie, la Russie, voire Haïti, la Turquie, la Chine et le Japon ont fourni des disciples. Les États-Unis du Brésil ont inscrit sur leur dra- peau jaune et vert l'épigraphe du Système de Poli-