Page:Deherme - Aux jeunes gens.djvu/68

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t'N MAÎTRE ! AUGUSTE COMTE

celui-ci ignorait jusqu'au nom du philosophe qu'il confondait avec l'économiste Charles Comte et jugea qu'il était suffisant de le mettre en rapport avec un sous-ordre, le P. Robillon. Les pourparlers s'en tin- rent à des préliminaires insignifiants. « Nous sommes très touchés des sentiments que vous avez à notre égard, déclara le P. Robillon, mais nous ne pouvons accepter aucun ralliement avec vous. Soyons amis et agissons chacun de notre côté (i).n

Comte a toujours recommandé à ceux qui ont des besoins théologiques ou métaphysiques de revenir à l'Eglise. Pour ma part, j'ai relevé plusieurs exemples d'obéissance à ce sage conseil. De jeunes prolé- taires, soustraits par le positivisme aux pires sug- gestions de l'anarchisme, n'ont p pu se tenir à un humanisme héroïque. Ils ont demandé le baptême. Certains positivistes insuffisants ou trop suffisants gagneraient à les imiter. Ils rendraient service au positivisme. Un converti écrivait un jour dans la revue l'Action française : « C'est le positivisme qui

(1) En 1874, Littré relatait dans sa revue, la Philosophie positive :

<>. M. T. Tittoni, de Rome, m'écrit qu'aune vente publique il vient d'acheter un exemplaire du Catéchisme positiviste de M. Comte portant ces mots : « à M. Bex, général des Jé- « suites, offert par l'auteur. Auguste Comte. Paris, le 16 Aris- c< tote 69 » ; et m'envoyant un fac-similé de l'épigraphe, il me demande si cela est authentique. Cela est authentique, en effet... Cet exemplaire recueilli par M. Tittoni, lors de la vente du mobilier des Jésuites, porte la preuve de la méprise de M. Comte à l'égard de ces conservateurs dont la célèbre Société est la plus haute expression : il n'est même pas coupé. »

Ce que Littré appelle une méprise ne fut peut-être qu'une entreprise prématurée.