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tJNE DIRECTION ! LE POSITIVISME 73

force, et nous préserve des aberrations révolution- naires.

Gomme l'avait établi Broussais en biologie, Comte nous enseigne que « le phénomène modificateur est toujours de même nature que le phénomène modifié » , Au surplus, la modilieabililé n'est jamais que sub- jective, par rapporta l'homme.

Enfin, le positivisme « dispose à développer les conséquences au lieu de discuter les principes ». Quand on aura enfin admis que la nature est le roc de fatalité contre lequel se fracassent toutes les agi- tations des orgueilleuses révoltes, l'action sociale obtiendra toute son efficacité. Car c'est là notre part de liberté, où peuvent s'exercer l'héroïsme, le génie et la sainteté. 11 n'est que de l'ordonner.

On n'octroie tout son pouvoir à l'action qu'en « améliorant l'agent ». C'est pourquoi l'éducation sera toujours « le premier des arts ». Pour Comte, c l'ordre constitue sans cesse la condition fondamen- tale du progrès ; et, réciproquement, le progrès de- vient le but nécessaire de l'ordre ». La devise poli- tique du positivisme sera donc : Ordre et progrès, c'est-à-dire liaison et extension, car extension sans liaison, c'est dispersion. « Tout ordre réel est spon- tanément modifiable d'après son propre exercice. » Et d'autant plus que les phénomènes sont plus com- pliqués. Les relations sociales sont donc les plus modifiables. Pourtant, notre intervention pour les maintenir ou les améliorer reste stérile, sinon no- cive, quant aux lois. La soumission à ces lois infran- gibles est la base universelle et permanente du per- fectionnement physique, biologique, social et moral. « Toute notre sagesse théorique et pratique consiste

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