Page:Deherme - L’Idéologie délétère.djvu/26

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résultat du travail de plusieurs générations. Elle nous a fait sentir la disette. La révolution russe a provoqué une épouvantable famine. Si nous voulons circonscrire cette calamité pour qu’elle n’envahisse pas le monde, avec le bolchevisme, comme la grippe meurtrière, il nous faudra beaucoup de sagesse, une rigoureuse discipline, de la tempérance et de l’énergie.

Ce sera s’émanciper d’un matérialisme tyrannique, abêtissant, pour revenir à la civilisation vraie, où l’esprit, s’il ne gouverne jamais, règne toujours.


XVII. — La démagogie.


Présentement, cette réaction salutaire importe d’autant plus qu’une vicieuse politique, en comprimant les libertés spirituelles, donne licence à toutes les formes d’exploitation de l’ignorance, des préjugés et de l’erreur. Jamais la démagogie ne fut si favorisée. Sans doute, elle serait seulement méprisable si elle restait confinée dans cette basse catégorie des bacheliers sans emploi, des fomentateurs d’émeutes et des gréviculteurs. Malheureusement, le système électif incite à une misérable surenchère même ceux qui devraient opposer à toute démagogie — aussi terriblement contagieuse que la peste — le cordon sanitaire d’une doctrine de bon sens et d’ordre.

Tous nos partis se donnent comme pompiers. Mais, au lieu de se réunir pour éteindre l’incendie qui fait rage, ils s’en vont, aux quatre coins de