Page:Deherme - L’Idéologie délétère.djvu/33

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tées, notre capital anéanti, l’humus de nos terres retourné par les obus…


XXI. — La victoire ne dispense pas de l’effort.


Pour qu’elle n’affole pas la nation, il faut que cette masse énorme de numéraire contribue à relever la situation économique, à réparer matériellement les pertes matérielles qui sont les plus réparables, il faut que, par un ferme gouvernement, ce trésor soit affecté uniquement, avec d’infinies précautions, avec prévoyance, avec intelligence, à des travaux publics, à des défrichements, à des reboisements, à perfectionner de toutes manières l’outillage économique. C’est par la prospérité générale que le bien-être de chacun peut être obtenu.

Malheureusement, le pseudo-gouvernement électif et parlementaire ne peut résister aux quémanderies, aux sollicitations, aux injonctions d’une démagogie surexcitant toutes les convoitises individuelles qui ruinent l’ensemble.

Certes, la France serait plus sûrement riche d’avoir quinze millions de cultivateurs, faisant lever sur son sol fertile la nourriture saine de cinquante millions de citoyens revenus au bon sens, ramenés à l’ordre, que de détenir tout l’or du monde (50 milliards de francs).

Ceux qui n’ont pas à flagorner le populaire dans ses ignorances et ses bas instincts peuvent et