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Page:Deherme - L’Idéologie délétère.djvu/35

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hommes, on ne supprime pas les lois naturelles. Tous riches, c’est tous affamés ; tous chefs, c’est tous esclaves.


XXIII. — La légiféromanie.


De même que la Déclaration des droits de homme en est le formulaire théorique, notre Code civil et tout le mécanisme administratif et politique qu’il actionne sont l’application de cette erreur capitale.

Actuellement, les plus clairvoyants parmi les meilleurs citoyens essayent de réagir. Hélas ! ils ne vont pas à la source putride, ils n’osent renverser les idoles. C’est en faisant toutes les génuflexions propitiatoires à la « souveraineté du peuple » qu’ils sollicitent une timide revision de la Constitution. Blanchir le sépulcre n’est pas ressusciter le bon sens salvateur.

C’est par des mesures législatives qu’on veut atténuer le mal qu’a fait la législation. Après que le Code civil a pulvérisé, éparpillé, on veut recomposer par la loi sur les biens de famille ou rassembler par la loi sur le remembrement. Toutes ces prétendues réformes consistent en définitive à aggraver la cause du mal pour pallier les effets. C’est pourquoi le mal gagne d’autant plus vite qu’il y a plus de « réformateurs ».

Ce sont nos prénotions qu’il faut extirper, ce sont nos idées fondamentales qu’il faut reviser. C’est tout le social qu’il faut réformer, non pas