Page:Deherme - Le Pouvoir social des femmes.djvu/32

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qu’on s’éloigne du moyen âge et que la foi devient moins vigoureuse. Elles engageaient trop la papauté qui ne trouvait plus chez les princes et dans les peuples la docilité d’antan. »

M. Frédéric Duval nous cite enfin les nombreuses médiations des pontifes qui mettent fin à des conflits, qui réconcilient des maisons ennemies, qui départagent les intérêts antagoniques. De son côté, Auguste Comte avait fait remarquer qu’après la découverte de l’Amérique, alors que l’Espagne et le Portugal se disputaient le Nouveau Monde et étaient en contact constant sur une étendue immense, il avait suffi encore « d’une simple bulle d’Alexandre VI » pour délimiter les ambitions de ces deux peuples qui n’auraient pu se céder l’un à l’autre et éviter ainsi d’épouvantables tueries fratricides.

Un pacifiste qui a pu voir juste, M. J. Prudhommeaux, après avoir signalé le prodigieux développement du catholicisme dans le monde, écrivait dernièrement :

« Quelle victoire pour notre idéal, le jour où, dans les pays que nous venons d’énumérer et que plus de 96.000 prêtres évangélisent, aussi bien que dans les nations spécifiquement catholiques dont nous n’avons rien dit, la voix, la grande voix de Rome, lançant un de ces appels qui sont des ordres, redira, en leur donnant un sens tout moderne, les paroles évangéliques : Pax hominibus bonæ voluntatis ! Nous avons montré que cette espérance avait cessé d’être chimérique. Et n’annonce t-il pas les promesses de l’avenir, ce congrès eucharistique de Vienne où l’on voit se courber, sous la bénédiction du légat envoyé par Rome, des auditoires de