Page:Deherme - Le Pouvoir social des femmes.djvu/52

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rialisme, l’athéisme, voire le niais déisme romantique et le vague spiritualisme universitaire, qui ne sont qu’un athéisme hypocrite. Nul n’a si hautement glorifié l’Église. Nul n’a si bien montré l’accord émouvant de la foi avec l’ordre universel, qui est une des plus fortes raisons de croire pour les âmes qui s’inquiètent.

Le positivisme relie l’homme au monde par l’Humanité comme le catholicisme par Dieu. Le procédé logique importe peu. Socialement, nous n’avons à considérer que le résultat. L’œuvre dans le ciel du catholicisme nous est et nous restera positivement inconnue. Son œuvre sur la terre ne saurait être ignorée des Français. Il a fondé la société française, la fleur de la civilisation, et la civilisation occidentale, la plus magnifique expression de la grandeur humaine. Un des principes du positivisme, c’est de ne pas sacrifier les moyens au but. Acceptant l’œuvre, il ne rejette pas l’instrument. D’un autre côté, le catholicisme ne peut s’opposer à soi-même, à ce qu’il a créé réellement. Il ne peut que vouloir perfectionner cette œuvre grandiose qui est si profondément sienne. Tant qu’il le pourra et le voudra, il aura sa raison d’être, il sera humainement indestructible. Un vrai positiviste souhaite l’Église forte, parce qu’il la sait efficace. Et il ne méconnaît point le meilleur de cette force, où elle s’anime : la naïveté, la spontanéité, la ferveur de la foi en Dieu.

Si le catholicisme tendait à la théocratie, comme le protestantisme par exemple, la difficulté serait grande. Mais le principal apport du catholicisme à