Page:Deherme - Le Pouvoir social des femmes.djvu/54

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pect reconnaissant pour l’Église, mère de la civilisation occidentale, et en faire des partisans décidés de la liberté spirituelle.

Dans notre décomposition générale, dans notre chaos, l’Église reste la plus grande force morale de la civilisation, et sa sauvegarde. C’est pourquoi les vrais positivistes ne sauraient être du côté des persécuteurs. Ainsi un Maurice Barrès prend cette position française : résister au vandalisme. Et des fidèles, nous n’en attendons que la sympathie. Mais nous savons aussi que l’Église, qui fut toujours douée d’une merveilleuse intelligence politique, ne peut que souhaiter la prompte organisation de cette grande école de respect qu’est le positivisme. Et pour les âmes religieuses, c’est-à-dire unifiées, désirer et favoriser ne se séparent point. En voici deux exemples.

Suivant les dernières volontés d’Auguste Comte, son Exécution testamentaire, depuis la suppression du budget des cultes, envoie par moitié cent francs par an au curé de Saint-Paul et à l’archevêque de Paris. D’autre part, d’excellents catholiques offrent leur concours à des positivistes. D’une des lettres que j’ai reçues à ce sujet, j’extrais ce passage : « Catholique convaincu, je suis toutefois disposé à aider de tous les moyens en mon pouvoir, trop faible malheureusement, tous les Français catholiques ou positivistes sincères qui s’efforcent de relever le niveau moral de notre pays, pourvu que leurs écrits et leurs actes ne portent pas atteinte aux dogmes que je respecte. » Et mon correspondant loue hautement « les excellents