Page:Deherme - Le Pouvoir social des femmes.djvu/55

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maîtres catholiques et positivistes, dont le talent et les efforts intelligents et dévoués contribuent dans une si large mesure à remettre un peu d’ordre et de clarté dans nos pauvres cervelles françaises ».

Je puis me féliciter de ce que quelques-uns de mes lecteurs sont revenus à l’Église. Une des dernières lettres que j’ai reçues ainsi est celle d’un jeune employé de commerce, naguère membre d’un groupe anarchiste. J’en extrais ceci :

« Que la présente lettre soit pour moi l’occasion de vous remercier des services que votre revue m’a rendus, J’étais un anarchiste désabusé quand j’ai commencé à la lire. Auguste Comte m’a guéri de mes idées révolutionnaires et m’a mis en sympathie avec le catholicisme. Je me suis misa étudier ce dernier, la sympathie a grandi et, la grâce de Dieu aidant, s’est transformée en foi. Ma conversion au catholicisme est imminente. (Je devrais écrire notre, car ma femme et moi recevrons le saint baptême au commencement du mois prochain.) Je souhaite, pour finir, que votre œuvre rende le même immense service à d’autres… »

On se rappellera enfin que Comte, en 1857, l’année même de sa mort, députa son disciple Sabatier au général des Jésuites, à Rome, le Père Bex, pour lui proposer de constituer avec tous ceux qui ont une religion, contre les barbares destructeurs qui n’en ont pas, l’alliance défensive de la civilisation occidentale. Le Père Bex ne sut rien entendre à la grande pensée qui lui était soumise, il prit même Auguste Comte pour l’économiste Charles Comte, mort vingt ans auparavant, ce qui décèle