cédents. » Cela nous conduit à la souveraineté populaire et à toutes ses pernicieuses conséquences. " Le principe de l’examen individuel supposait directement l’égalité comme condition fondamentale, dit encore Comte. Il ne comportait d’autre autorité que la suprématie du nombre. »
Or, la « suprématie du nombre », c’est, en définitive, la ploutocratie. Et voilà, conclut le fondateur du positivisme, « comment surgit, en Occident, une anarchie systématique, toujours inconnue auparavant ».
On commence à s’en rendre compte, l’anarchie n’est pas le progrès. Encore moins la liberté. L’admirable catholicisme du moyen âge avait distingué les deux pouvoirs, le protestantisme revient là-dessus. Il vise à confondre les deux pouvoirs d’abord, puis à faire dépendre le spirituel du temporel. Son anticléricalisme est un retour à la théocratie. C’est déjà le jacobinisme, le bloc.
« Ayant rejeté toute autorité spirituelle en faisant prévaloir l’examen individuel, écrit Comte, il ne pouvait éviter une entière anarchie qu’en soumettant l’Église à l'État, dont le pouvoir représentait la suprématie matérielle émanée du nombre, en vertu de l’égalité. »
Avec les légistes dont ils procèdent, les protestants, puis les jansénistes, les gallicans, les modernistes et les jacobins nous ont ramenés à la confusion des deux pouvoirs d’abord, ensuite à la temporalité de plus en plus exclusive de l’État romain.
